Comment se passe l’atterrissage d’un ULM ?

Comment se passe l’atterrissage d’un ULM ?

Les ULM (Ultra Léger Motorisé) sont appréciés pour la facilité de leur pilotage et les manœuvres basiques de décollage et d’atterrissage. Quelle que soit sa catégorie (paramoteur, pendulaire, autogire, multiaxe, etc.), l’atterrissage d’un ULM est soumis à ses propres règles, tant au niveau de la technique que du terrain sur lequel il se pose. Comment et où se déroule l’atterrissage d’un ULM ?

La législation relative aux terrains d’atterrissage des ULM

Un ULM présente l’avantage de pouvoir décoller et atterrir n’importe où, y compris en dehors des aérodromes. Il faut néanmoins que le terrain d’atterrissage de l’ULM, appelé « plateforme occasionnelle », présente les caractéristiques adaptées (soit un terrain dégagé de 200 à 300 m de long et de 20 m de large). Il est également nécessaire d’avoir reçu l’autorisation préalable de son propriétaire et d’informer le maire de la commune.

Si le terrain est utilisé de façon régulière, il devient une plateforme permanente, soumise à autorisation préfectorale. Le candidat à la création d’une plateforme à caractère permanent, réservée à la pratique des aéronefs ULM, doit effectuer des démarches auprès de la préfecture et déposer un dossier contenant toutes les informations nécessaires à l’étude technique de la demande.

Sauf exception, un ULM peut décoller et atterrir sur les aérodromes non contrôlés (petits aérodromes à faible trafic). Par contre, il est soumis à une autorisation préalable pour les aérodromes contrôlés. Et en cas d’urgence, le pilote peut bien évidemment opter pour le terrain le plus adapté à la situation, en dehors de toute autorisation.

Bon à savoir : le répertoire BASULM recense tous les terrains d’atterrissage ULM de France (à retrouver ici).

L’atterrissage d’un paramoteur, d’un pendulaire et d’un autogire

L’atterrissage d’un ULM, quel qu’il soit, comporte trois phases essentielles :

  • L’arrondi
  • La décélération
  • Le roulage

Le protocole d’atterrissage d’un ULM diffère selon le type d’appareils. Prenons trois exemples : le paramoteur, le pendulaire et l’autogire.

Atterrissage ULM paramoteur

Après s’être approché de la zone d’atterrissage, à environ 30 m du sol et face au vent, le pilote arrête son moteur en maintenant une direction correcte et une vitesse maximale, puis amorce sa descente vers le point d’atterrissage.

À 2 ou 3 m du sol, il tire sur les freins pour réaliser un arrondi permettant de ralentir l’aile, afin d’atterrir en douceur. Quand ses pieds touchent le sol, il doit accompagner par quelques pas le mouvement de l’aile qui continue de voler lentement. Il contrôle la voile avec les freins, se retourne pour lui faire face et tire sur les freins pour la stopper (ou l’« affaler »).

Atterrissage ULM pendulaire

Quant à l’atterrissage d’un ULM pendulaire, il commence par un tour de piste, en effectuant le plus souvent un virage à gauche. Après le dernier virage, le pilote repère sur le terrain un « point de visée », puis il réduit les gaz et dose ceux-ci progressivement, en fonction du déroulement de l’approche. La VOA (Vitesse optimale d’approche) est modulable en fonction du vent, et peut être majorée par vent fort ou turbulences.

Atterrissage ULM autogire

L’autogire est un ULM atypique, surnommé « moto de l’air », qui se situe entre l’avion et l’hélicoptère, même si à la différence de ce dernier, son rotor est entraîné par le vent relatif produit par la translation, et non par le moteur. C’est un appareil performant et stable, dont les avantages majeurs sont de voler à des vitesses très basses, et de ne pas pouvoir décrocher, mais aussi de décoller et d’atterrir sur des distances très faibles. Sur quelques mètres seulement, suspendu sous le rotor qui tourne en inertie, on se pose délicatement sur le sol.

Un paramètre majeur de l’atterrissage : l’effet « gradient de vent »

À l’approche du sol, compte tenu du fait que l’intensité du vent décroît (phénomène appelé « gradient de vent »), la vitesse indiquée diminue. Il est donc important, même en cas de vent faible, de majorer sa vitesse d’approche en approche finale, afin d’éviter le risque de décrochage de l’appareil ou, au mieux, d’un atterrissage dur et inconfortable.

Par ailleurs, il est toujours préférable, autant au décollage qu’à l’atterrissage d’un ULM, d’être face au vent. Lors d’un atterrissage vent arrière en ULM, la perception du sol ressentie par le pilote risque en effet de l’amener à minorer sa vitesse. Sa trajectoire finale risque d’en être déstabilisée et son atterrissage plus dur. Il peut également craindre une sortie de piste, en raison de la distance d’atterrissage plus importante.

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